« La France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même. » déclarait Charles de Gaulle.

La France, c’est un territoire, une langue, une histoire et un esprit.

Ceux qui déclarent en pesant leurs mots « J’ai mal à ma France » ne visent simplement qu’à nier l’existence de la « France » en tant que réalité territoriale, linguistique, historique et spirituelle.

Aujourd’hui la France a mal parce qu’elle a cessé de viser la grandeur, parce qu’elle n’a pas de projet exaltant et parce que ses dirigeants ne cessent de trahir son esprit.

Liberté, Egalité, Fraternité !

Et Perfectionnement de l’esprit humain !

Liberté !

La liberté est première.

La liberté c’est d’abord la liberté cognitive, condition nécessaire au perfectionnement de l’esprit humain.

C’est cette liberté qui permet à la pensée d’emprunter toute sorte de chemins, de vagabonder sans entrave.

C’est cette liberté qui conditionne la créativité et par conséquent de la puissance.

Egalité !

L’Egalité, c’est l’Egalité des droits et des chances et non pas l’égalité réelle.

Car la recherche de l’égalité réelle, impossible à atteindre, nivelle par le bas et empêche l’élévation.

La qualité importe beaucoup plus que la quantité. C’est pourquoi la France doit chercher à élever le pic académique dans toutes les disciplines.

Dans le domaine économique la théorie du ruissellement relève de la pseudoscience.

A l’université, dans les grandes écoles, dans le secteur de la recherche, élever le pic académique permet à l’excellence de ruisseler vers les niveaux inférieurs pour augmenter le capital cognitif national, générateur de puissance souveraine et donc de prospérité.

« A celui qui a, il sera donné, et il aura encore plus; mais à celui qui n’a rien, cela même qu’il a lui sera ôté » lit-on dans l’évangile.

Fraternité !

Nous avons tous l’humanité en commun. Et chaque vie humaine est précieuse.

Cette parabole de l’Evangile exprime très bien ce principe :

 » Si l’un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

Quand il l’a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins :

il leur dit : ’Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’

Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

Mais ces trois principes sont insuffisants.

Il manque un but, un but auquel nos politiques ont renoncé.

Il s’agit de l’idéal de perfectionnement de l’esprit humain.

L’idéal de perfectionnement de l’esprit humain

Il ne s’agit pas du principe d’amélioration de la condition humaine mis en avant par certains groupes humains, car ce principe a montré ses limites dans les pays dits « riches ».

Il ne s’agit pas non plus du perfectionnement moral.

Il s’agit du perfectionnement cognitif, de l’accroissement de l’intelligence dans toutes ses formes, non pas au moyen de technologies invasives ou de manipulation du cerveau, mais par d’autres moyens :

– par le choix d’une posture critique,

– par l’envie de multiplier les ponts entre la pensée et le réel,

– par le refus du mode de vie dogmatique,

– par le désir de se libérer des superstitions et des fantasmes qui plombent l’humanité,

– par le choix de l’ouverture d’esprit,

– et dans le même temps par l’application d’une véritable hygiène épistémique.

Cet idéal de perfectionnement de l’esprit humain devrait être incorporé dans chaque politique publique, dans chaque nouvelle loi, dans la constitution.

« Un homme civilisé ne confond pas les fins et les moyens.

Il ne sacrifie pas les fins pour l’amour des moyens » déclarait Mohammed Taha.

La fin justement n’est autre que le perfectionnement de l’esprit humain et la France doit apporter sa pierre à cet édifice.